Look down

Avez-vous déjà entendu parler du Deep Sea Mining ? En quelques mots, c’est l’exploitation des profondeurs marines pour en extraire les minerais tels que le cobalt ou le manganèse. Et cela inquiète les scientifiques pour la destruction de la biodiversité d’une part et pour le climat d’autre part, car des millions de tonnes de CO2 enfouis dans les abysses océanes pourraient être relâchés dans l’atmosphère. Des dizaines d’activistes du monde entier se mobilisent autour de cette cause, notamment grâce à la puissance des réseaux sociaux.

Camille Etienne, militante écologiste française, est particulièrement engagée sur le sujet. Elle est au coeur de l’action en se rendant par exemple au Parlement norvégien lorsque le pays s’apprête à autoriser l’exploitation minière… Sa méthode est simple : documenter ses actions et surtout, engager le plus de personnes possible à se mobiliser avec des gestes simples et concrets ( partager les informations, taguer les décideurs politiques, alerter en quelques clics… ). C’est ainsi que 14 000 courriels ont été envoyés aux députés français : sensibilisation qui a porté ses fruits, puisque la France faisait partie des 12 premiers pays à soutenir l’interdiction de l’exploitation minière. Aussi, son compte « Look Down Action » (en référence au film Don’t Look Up qui dénonce le manque d’intérêt porté par les politiques et les médias à la crise climatique) recense toutes les actions que chacun peut faire à son échelle.

Les ONG, les scientifiques et les activistes invitent à se rendre devant le Parlement européen à l’occasion des votes importants. Lors de ces rassemblements, on peut apercevoir des acteurs, des sportifs, des personnalités publiques engagées. Leur mobilisation et leurs efforts ont de nouveau été récompensés car les députés européens ont pris une décision historique : ils condamnent la décision de la Norvège qui avait autorisé une compagnie minière à explorer les profondeurs aux larges de ses côtes. L’activisme fonctionne et le pouvoir des réseaux sociaux aussi ! La vigilance collective reste de mise...