Crédit : IMS Luxembourg

Tribune de Stéphanie Damgé


Nous en entendons de plus en plus parler, de cette nouvelle génération, qui est parfois critiquée : égoïste, fainéante, elle ne connaît pas la valeur travail. Cette description correspond-elle à la jeune génération de Luxembourgeois ou se dessine-t-il au Grand-Duché aussi une génération avide de changer la donne ?



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Dans toutes les générations, il existe différents types de personnes, ce qui rend la catégorisation assez difficile, même si je constate une évolution : la connexion et l’accès à l’information permanente. Les nouvelles technologies font en sorte que les informations viennent aux jeunes d’une façon qu’elles ne venaient pas aux générations précédentes. Et d’une certaine manière, ils estiment que les choses viennent à eux, ce qui peut être source de critique. En même temps, je vois chez les jeunes que nous accompagnons au quotidien qu’ils ont une soif d’apprendre et de réaliser des tâches diversifiées, un souhait d’innover aussi.

La passion, la clé de l'engagement des millennials au Luxembourg

Nos jeunes Luxembourgeois sont à la recherche de sens dans tout ce qu’ils font. Dans leur travail, ils rechercheront soit un épanouissement personnel - que cela fasse du sens pour eux – soit un épanouissement social – que cela fasse du sens pour la société ou l’environnement. Ils ne s’engageront jamais sans raison et ont besoin d’identification et d’appartenance. Je le vois avec les jeunes que nous accompagnons : la motivation augmente lorsqu’ils défendent leurs propres idées et projets.

Ils se sentent concernés par des sujets de société et cela se traduit dans les projets qu’ils lancent : que ce soit dans le cadre du projet « Young Entreprise » avec l’idée de développer une application pour faciliter la communication avec des enfants autistes ou dans le cadre du projet « Mini-Entreprise » avec la création d’un jeu memory pour apprendre le fonctionnement du tri des déchets ou la réutilisation de bâches pour créer des sacs. Ces jeunes peuvent apporter des réponses au développement futur et font preuve de flexibilité.

Cette flexibilité, ils la rechercheront également dans leur futur emploi, tout comme un équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Je côtoie des jeunes qui sont exigeants, ont un esprit critique. Ils ont moins peur et sont plus confiants : ils sont prêts à prendre des risques et à dire ce qu’ils pensent.

Crédit : Jonk Entrepreneuren

La mini-entreprise Luxetoys avec son produit pouBelle sous forme de jeu memory.

Besoin d'accompagnement

Une part de nos jeunes est motivée par l’entrepreneuriat, ce qui est une tendance positive au Luxembourg. À travers nos projets, ils ont la possibilité d’identifier leur potentiel, de libérer leur capacité à innover et à être créatifs, mais ils ont besoin d’accompagnement. Ces projets permettent un apprentissage positif et un gain de confiance en soi.

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Stéphanie Damgé

Directrice de Jonk Entrepreneuren. Cette association regroupe des représentants du milieu scolaire et du monde économique afin de perpétuer et de dynamiser le mouvement « esprit d’entreprendre » au niveau de l’enseignement luxembourgeois.