Le 3 juillet 2021 marque la journée mondiale sans sac plastique et l’entrée en vigueur de la directive 2019/904 de l’UE sur les plastiques à usage unique. En bannissant une série d’articles tels que les gobelets, les cotons-tiges, les ballons de baudruches et les pailles, les États membres veulent réduire l’impact de la consommation des européens et européennes sur l’environnement. Des mesures nécessaires au regard des associations et des scientifiques actifs sur le terrain et majoritairement approuvées par l’opinion publique. Si tous les voyants semblent au vert pour une transition de nos modes de production et de consommation, une question subsiste : comment procéder concrètement_?
Au Grand-Duché, de nombreuses entreprises se sont d’ores et déjà engagées pour supprimer et remplacer les plastiques à usage unique du quotidien professionnel avant fin 2020 à travers le Manifeste Zero Single-Use Plastic d’IMS Luxembourg. Résultats aujourd’hui : de nouveaux usages pour environ 40 000 employés et 150,5 tonnes de déchets évités chaque année. Gourdes et fontaines à eau, couverts en inox, tasses et vaisselle en porcelaine, ecobox, gobelets réutilisables… Autant d’alternatives pour des habitudes au travail plus durables.
Dans cette dynamique de « chasse aux plastiques », il est essentiel de souligner qu’au-delà du matériau plastique, c’est bien la notion d’usage unique des produits et le rapport à l’ultra-jetable qui sont à reconsidérer dans notre quotidien. Difficile en effet d’imaginer en quoi des plages et des océans remplis de gobelets en cartons, de couverts en bois, de ballons en aluminium ou encore de pailles en bambou seraient un réel changement satisfaisant pour l’environnement. Sans oublier les coûts financiers et environnementaux liés à la production, au transport et au recyclage des produits à usage unique, qui deviennent rapidement plus élevés que ceux des produits basés sur un usage répété au bout de quelques utilisations seulement. Saviez-vous, par exemple, qu’après seulement sept utilisations, l’impact environnemental d’un gobelet réutilisable est inférieur à celui d’un gobelet en plastique jetable ? Aucune commune mesure donc entre une assiette à usage unique et nos assiettes classiques qui sont utilisées en moyenne 2 500 fois...
Stratégie pour une économie circulaire Luxembourg, février 2021.
Dans une logique de circularité et de développement durable, le réel enjeu se situe donc aujourd’hui du passage de l’usage unique vers l’usage répété. Plusieurs cadres législatifs viennent renforcer cette dynamique avec, par exemple, le nouveau plan d’action en faveur de l’économie circulaire (A9-0008/2021) adopté par le parlement européen en février 2021 et la stratégie nationale « Null Offall Lëtzebuerg » approuvée le 15 juillet 2020 par le Conseil de gouvernement du Grand-Duché. À noter que l’éducation et la sensibilisation à la gestion des ressources et au recyclage sont deux points également primordiaux pour atteindre les objectifs fixés par l’Europe et les Nations Unies.
Promotion du réemploi, nouveaux objectifs de recyclage, responsabilité élargie des producteurs, mutualisation, dons… les voies pour continuer à avancer vers plus de durabilité en matière de gestion des ressources et des déchets sont en plein essor. Avec son nouveau projet REUSE lancé au cours du premier trimestre 2021, IMS Luxembourg entend continuer à porter le sujet de l’usage multiple à l’agenda des entreprises et s’inscrit ainsi parmi les acteurs de cette transition. Le projet propose, par exemple, aux entreprises membres du réseau IMS, des groupes de travail autour des emballages, des négociations coordonnées en amont auprès des fournisseurs, des ateliers de partage de bonnes pratiques et un travail de fond de veille pour recenser les produits et services durables disponibles pour les entreprises sur le territoire luxembourgeois et ses alentours.
Si vous désirez plus d'informations, n'hésitez pas à contacter Laura Mullenders, chargée du projet REUSE.