Le temps du confinement, la nature a repris quelques-uns de ses droits. Le signe que la baisse de tensions sur les écosystèmes produit des effets rapides et encourageants. L'équipe du Sustainability Mag vous a cartographié le retour de certains de ces animaux. 



Crédit : IMS Luxembourg

La nature prête à rebondir

Certes, des espèces sont perdues à jamais et avec elles, une vaste richesse souvent insoupçonnée. Comme le rappellent les chercheurs de la PNAS (National Academy of Sciences) : « Lorsqu'une espèce disparaît, un large éventail de caractéristiques est perdu définitivement, depuis les gênes jusqu'aux interactions en passant par les phénotypes et les comportements ». Cependant, pour la faune et la flore encore existantes, des signes encourageants permettent d’espérer qu’il ne soit pas trop tard.

C’est ce que témoigne le rétablissement, grâce aux efforts de conservation, de plusieurs espèces comme la perruche de l’Île Maurice, le condor de Californie et le rhinocéros noir d’Afrique. Même espoir pour le bison d’Europe dont quelques individus ne survivaient plus qu’en captivité au début du XXe siècle. Réintroduits à l’état sauvage, il existe actuellement 47 troupeaux de bisons d’Europe en liberté, notamment en Pologne, en Biélorussie et en Russie. « Les rétablissements du bison d’Europe et de 25 autres espèces documentées aujourd’hui dans la mise à jour de la liste rouge de l’UICN démontrent le pouvoir de la conservation », a ainsi souligné le Dr. Bruno Oberle, Directeur général de l’UICN. Contrairement aux mesures climatiques qui ne montrent leurs effets que sur des temps très longs, la biodiversité peut rebondir rapidement. En d’autres termes, les espèces qui subsistent peuvent repartir assez vite si nous limitons la pression des activités humaines exercées sur elles. Le répit offert à la nature avec la mise en arrêt du monde dû à la crise sanitaire a permis de mettre en avant cet aspect de la biodiversité. Aux quatre coins du globe, des animaux pouvaient être observés dans des endroits où nous avions perdu l’habitude de les voir. En l’absence des bruits des bateaux, les animaux marins pouvaient communiquer entre eux. La reproduction des espèces comme les tortues était facilitée... Des espaces, jusqu’ici dominés par l’Homme, et alors réinvestis. Des voies d’espoir pour inverser le déclin.